lundi 22 novembre 2010

POUR FAIRE TOMBER LE BROUILLARD

Quelques verrées de ton regard
Nous soulagent de la chassie
Qui brouille l'Oeil de la Patrie
Ma Fille à l'aube à ce départ

Quelques verrées de ton regard
La forme uvaire d'un pays
Où le monde est en culbutis
Pour faire tomber le brouillard

Lundi 23/II/2OIO

UNE EXISTENCE D'ESSUIE-GLACE

Tantôt Sidi tantôt Zazie
Tantôt Haggar tantôt Mahggour

C'est de l'Ilelle aux manivelles
Un monde atterrant de prouesses

Une existence d'essuie-glace
Aux pires pluies des pires places

Une existence d'essuie-glace
Pour les rentiers du mauvais temps

Une existence d'essuie-glace
Aux abonnés aux gabegies

Tantôt gerfaut tantôt Chimène
C'est de l'Ilelle aux manivelles

Existences girouetteuses
Bestselleuses de l'air du temps

Dimanche 22/II/2OIO

A TOUS LES FOURBIS DU FUTUR

Il est des cuistres chronophages
Qui se prennent pour des pendules
Qui touillent le oui et le non
Et qui soufflent du mais peut-être
Ainsi s'extasient les laquais
Qui vous dévorent votre vie
En attentes interminables
A tous les fourbis du futur

Dimanche 22/II/2OIO

CONTE D'ENFANCE

L'entrée dans une conte d'enfance est, pour moi, une promenade qui me desserre le coeur après que j'ai quitté la cohue céphaleuse des personnes sérieuses et tellement trop écou(r)tées et qui n'ont jamais, sur eux-mêmes, ce grand rire d'aération qui protège de l'arrogance, l'élastique ghetto du mastiqueur de mythes.

dimanche 21 novembre 2010

TENDRE RETOUR

Fatigué de l'occultation
Mon enfant j'entre dans ta chambre

Académicien de mon sang
A nos déférences d'enfance
Me voici déféré à toi
Corrigé à l'ingénuité
De ton regard qui rend ingambe
La coeur taclé d'adversité

Fatigué de l'occultation
Ma chérie je suis dans ta chambre

Tendre variété de peluches
Indévotement dispersées
Dans un autre univers de fleurs
De fées d'images défigées
Où flottent de ces parenthèses
En passations de parenté

Fatigué de l'occultation
Me voici avec toi ma fille

Dimanche 21/II/2OIO

samedi 20 novembre 2010

LA PIERRE D'IBRAHIM IBN ADHAM

                                                        BUTIN DE SIYYAHA
Dans les livres des soufis, il est raconté, à propos d'Ibrahîm Ibn Adham, un des saints errants de Baghdad, qu'il vit une pierre sur laquelle il était écrit: " Retourne-moi et lis ! "
Il obéit et trouva cette inscription: " Tu ne pratiques pas ce que tu sais, pourquoi donc cherches-tu ce que tu ne sais pas ? "

DIFFICULTE

La parole tombe
Tapis de piment

Le corps est présent
Bagage d'esclandre

Les lèvres remuent
Le coeur se dérobe

La prière pousse
Comme une naissance

Et l'écorce éclate
Bombe planétaire

Partout la brûlure
De la dispersion

Caluire. Samedi 2O/II/2OIO

EN APOSTILLES DE PASSAGE

Que fais-tu là de ton Ici
En apostillade d'ailleurs

Poseur d'empreintes et de pas
En éphélides de ta foi
Frêle et toujours revivifiée
Aux chemins de l'Indéchiffrable
Coursier de sang aux courreries
Loin de la cohue céphaleuse

Que fais-tu las à ton Nid-ci
En apostilles de passage

Hâve nénuphar sublime
Jaspé d'insomnie abyssale
A tes dormances de surface
Béatement phasmée de mondes

Qu'avons-nous fait de ce N'Ici
En apostilles de passage ?

Caluire. Samedi 2O/II/2OIO.

dimanche 14 novembre 2010

NI OUI NI NON

( " Les deux mots les plus brefs et les plus anciens, oui et non, sont ceux qui exigent le plus de réflexion. " Pythagore )

Ni oui ni non
C'est la chanson

Des plantigrades
Au cran des grades

Des gourgandines
Qu'on se dandine

Et des dandys
De l'acédie

Et des Crésus
Du consensus

Ni oui ni non
Ni n'oui ni n'ouon

C'est la chanson
Aux nouilles d'On

Une existence d'essuie-glace
Aux pires pluies des pires places

Ni nuit ni nielle
Ni Lui ni Elle

Une existence d'essuie-galace
Partout où l'on (s') offre des glaces

C'est de l' ILELLE
En manivelle

Ni noui ni non
Ni n'Oui ni n'ou'On

Caluire. Dimanche 14/II/2OIO

samedi 13 novembre 2010

PENSEE

Nos actes sont notre destin.

A L'AVENTURE ONOMASTIQUE

Tantôt bonne fortune
Tantôt calamité

Touche eschatologique
Ou prétexte à l'hagiographie

Ou tout simplement siamoisé
A tous les nons de nom de nom

Presque toujours le nom
Quelquefois le prénom

Ou peut-être même un alias
Tombé de quelque aliboufier

Scellent votre destin
Au cours onomastique

Des bons samaritains
Qui montent le moment

En veau d'or stupéfiant
Aux places publiques du monde

Tantôt bonne fortune
Tantôt calamité

Terroriste en sursis
Ou artiste certain

Selon l'otite occasionnée
Ou la quiétude auriculaire

En intolérance acoustique
Ou en canzone d'aparté

Tantôt calamité
Tantôt bonne fortune

Lyon (3) Vendredi 12/II/2OIO

C'EST UN METIER D'ETRE DEBOUT

                            C'EST UN METIER D'ETRE DEBOUT
                            POUR NOUS C'EST UNE VOCATION

Partout tant de monde debout
Il y a debout et debout

Debout de poutres de poteaux
En reliquat de tout appui

C'est du boulot d'être debout
Un sacré taf d'être debout

Surtout dans les butorderies
Où l'on boute le deboutant

Il y a du décès debout
Ce n'est pas tout d'être debout

Il y a l'allongé debout
De la chefferie failliteuse

Et puis le debout magistral
De la valetaille étarquée

A la chaufferie des succès
Pour le maintien des litanies

Il est du debout percutant
De la gent qu'on pousse à bout

De celui qui joint les deux bouts
Et qui ne voit jamais le bout

Il est du debout parasite
Des ayants-tout du forestage

Et puis le debout de l'attente
Aux lieux surpeuplés des chimères

Et le debout de contrition
De ceux qui ont mal demandé

Et le debout du patienteux
Que même la patience abjure

Il est des debouts  comme ça
Qui vous mettent debout le poil

Il y a du tapin debout
En tapinois républicain

Il y a le debout létal
De l'andouillette tyrannique

C'est du boulot d'^tre debout
Un sacré taf d'être au debout

Venir à bout de son debout
Il faut bien en connaître un bout

Il y a du debout boutade
Du bout au vent à la Quichotte

L'essentiel en étant debout
C'est de camper à son debout

C'est ne plus jamais être dupe
Aux rendez-vous des debouteux

Il est des toqués du debout
Aux grands pics de la deboutute

Ne plus se laiser débouter
De son droit de rester debout

C'est un métier d'être debout
Pour nous c'est une vocation

Lyon. Vendredi 22/IO/2OIO

JOURS

Un jour s'écoule en pyorrhée
D'une pudicité lointaine

Un autre gazouille azuré
Au chantournement de droiture

Un autre redonde de dons
En étincelles d'indigence

Un autre dégorge accablant
Aux baissières d'une souffrance


Un autre s'oublie en pipeaux
Pour quelque menu d'harmonie

Un autre pend comme une toile
Qui attend son ombre chinoise

Un autre fait ployer la nuque
Aux calottes d'un sort soudain

Un autre mousse bellement
D'une impertinence magique

Un autre éclate dépiauté
En avant-goût de fin de tout

Et celui-ci je ne sais plus
Par quelle Voy' Elle il m'emmène

Lyon. Mardi O9/II/2OIO

Dans le poème Jours, que j'ai porté longtemps, sans parole, dans ma vie ouvent chaumée et parfumée de fleurs, pourrait-on s'imaginer comment j'ai tremblé pour la défleuraison de l'humanité et, que d'in-folios j'ai dû recourir pour m'accalmir un peu et me désembuer l'esprit.

PENSEE

Nos actes sont notre destinée.

Lyon Jeudi 11/11/2OIO.

OFFRANDE DE LA VENERIE

Le lièvre revient au lancer
Comme la fauconne au poignet

Offrande de la vénerie
Le souvenir insiste ainsi

Tantôt poison tantôt dictame
L'humeur est le gibier de l'âme

Lyon 3 Mercredi 1O/II/2OIO

QUAND LE TEMPS HOUSPILLE NOTRE AME

Même si cela est si rare
Il arrive que l'on éprouve
Le secouement des secondes
Lorsque le temps accourt à nous

Il est quelquefois des journées
Ainsi confitures salées
Où le temps houspille notre houppe
Pour nous faire changer de note

Enjambant le chaume mâché
Des jours lâchés à l'étourdie
Aux mouvantes approches d'ombres
Venues en charge d'éléphants

Ainsi s'installe le mésaise
Astrée astrictive d'aisance
Quand le temps houspille notre âme
Pour nous exhausser à la note

Lyon 3 Mercredi IO/II/2OIO

mardi 2 novembre 2010

La fétuque hystérique

Mnin el tebna
Tahçi rouha
Belli tebna
Tebqa tebna
Haçia rouha
Hakka tetebna

Ou mnin el tebna
Thidj mahboula
Tehsâb rouha fqouna
Ouala ouarda horra
Temma tefna el tebna
Ghabra chettaha
Dâykha fi houaha

Twâli haya hayma
Ma yâqalha el h'chiche
Ma tenhat ferrich
Ma tensab fetchiche
Ma tesbah ouarda
Ma tebqa tebna
Twâli hayy hakka
Hayma fi tlâf rouha
Khfifa djâlkha mhaouza


En arabe parlé. Ici, à Lyon. Mardi O2/II/2OIO.